Pour X ou Y raison, il peut arriver que l’on soit obligé de rester à la maison, et que l’on s’y sente comme un peu coincé, pour ne pas dire prisonnier. Une convalescence, un week-end complètement pluvieux, les causes extérieures qui peuvent contraindre à devoir se passer de grand air sont aussi diverses que nombreuses. Pour autant, est-ce une raison pour occuper cet enfermement et la torpeur sournoise qui va avec en passant tout ce temps à utiliser (pour ne pas dire tuer) devant un écran ?
Mais d’ailleurs : comment faisait-on avant que les écrans n’envahissent nos intérieurs ? Car évidemment, les moments que l’on pourrait qualifier de confinement ont toujours existés. Eh bien on jouait ! Et on ne jouait pas chacun dans son coin comme des petites bêtes aussi sauvages que recroquevillées, on jouait tous ensemble, autour d’une table, dans la même pièce aussi petite soit-elle. On jouait à des jeux de société, et en ouvrant les portes de l’échange, de la communication et du rire, c’était comme une porte vers le dehors qu’on franchissait. Parce que les jeux de société, c’est une vraie bouffée d’oxygène dans un atmosphère qui peut, parfois, paraître complètement cloisonné.
Les jeux de société : pas que pour les enfants !
Tous les adultes sont unanimes pour dire que le jeu doit faire partie intégrante du développement des enfants. Qu’il est essentiel à son équilibre de futur adulte. Qu’il faut y consacrer un temps suffisant et même mieux, un temps privilégié. Et pour encourager ces enfants à jouer, ces mêmes adultes leur diront combien il est important que plus tard, ils ne perdent pas ce goût du jeu, cette « âme d’enfant ». Ah ! Que les théories sont belles et toujours séduisantes ! Car dans les faits, combien d’adultes jouent encore ? Combien prennent encore soin de cultiver cette part d’eux-mêmes, ce petit bout d’enfance pourtant là encore, quelque part, bien enfoui oui, mais là ?
Il y en a peu, trop peu, et c’est dommage autant que triste. Car c’est bel et bien une étincelle qui s’éteint à l’instant où l’adulte se juge comme étant trop grand pour jouer à des jeux que dès lors, il considère être des jeux d’enfant.
Être adulte et jouer à des jeux de société : une foule de bienfaits !
Si en rentrant dans la vie active vous avez, insidieusement, mis les jeux de côté, il est probable que ce soit à cause d’une injonction bien occidentale et tout à fait insidieuse elle aussi : être un adulte, c’est être productif. Il n’en a pas fallu davantage à votre inconscient pour qu’il juge et condamne dans le même temps les jeux de société comme étant l’apanage de « ceux qui n’ont rien à faire ». Il n’y a qu’un pas avant de dire que jouer est une activité de marginal…
Pourtant, les jeux de société pour adultes existent bel et bien. « De 7 à 77 ans », vous vous souvenez ? La vérité, c’est qu’on peut et que l’on devrait y jouer encore bien au-delà ! Car les bienfaits sont aussi nombreux que variés : apprendre à développer des stratégies, apprendre à mieux gérer la communication et le rapport à l’autre, apprendre à oser et à créer, apprendre à découvrir certains aspects de soi-même…
Vous ne remarquez rien ?
Exactement : c’est bien le verbe d’action (on dit bien « action » par opposition au « ne rien faire ») « apprendre » qui revient à chaque fois…
Car oui, jouer et en particulier jouer à des jeux de sociétés lorsqu’on est un adulte, c’est préserver le meilleur côté de l’enfance : celui qui a envie d’apprendre, et qui y arrive encore parce que son esprit est libre de toutes sortes d’à priori par définition limitants…
Et vous ? Où en êtes-vous avec votre âme d’enfant ?