Selon le Yoga, les postures inversées ont de nombreux bénéfices, et notamment un : celui de nous permettre de changer de point de vue. De regarder le monde à l’envers un l’instant, pour peut-être, au moment où l’on reviendra droit sur ses pieds, le voir différemment…
Les voyages possèdent le même pouvoir…
Aujourd’hui, Corps&Santé a décidé de vous emmener aux confins du Tibet et de la Chine, là où réside une société toute particulière dans ce monde puisqu’elle est exclusivement dirigée par les femmes. Loin de vouloir lancer un débat, ce que nous voulons vous faire découvrir, c’est la conception de l’amour que les femmes ET les hommes de ce peuple embrassent avec une harmonie et une douceur de vivre déconcertante. Une vision qui, nécessairement, amène à réfléchir. Et ça, quelle que soit la conclusion, ça fait toujours du bien…
Chez les mosos, ni mariage ni promesse
Depuis plus de 800 ans, les mosos vivent selon les mêmes traditions matriarcales. Là-bas, ce sont bien les femmes qui ont le pouvoir. Ce sont elles qui élèvent les enfants, et ce sont elles qui transmettent leur nom, et leurs biens. Et là-bas, tout se déroule dans le calme et dans une parfaite harmonie des deux sexes.
Imaginez, pourtant ! (« pourtant » car, cela serait-il possible ici ?) : chez les mosos, le mariage n’existe pas, la sexualité se vit librement, comme cela semble bon à chacun. Il n’y a pas de jugement ni de médisance. Ni même de dispute quand un couple se sépare. Les enfants vivent exclusivement avec leur mère, quand le père peut seulement venir passer la nuit. Le père, ou un autre… De nombreuses femmes chez les mosos ne savent pas de qui est leur enfant.
Alors bien sûr, spontanément l’envie de porter un jugement vient sournoisement taper à la porte de votre conscience, peut-être… Pourtant : là-bas, les enfants sont heureux. Ils ne savent pas qui est leur père biologique, mais finalement, ce sont tous les hommes de la communauté à la fois qui remplissent ce rôle. Et puis surtout, cela n’empêche pas le réel amour dans un couple. Un homme et une femme qui s’aiment, peu importe le pays, peu importe la culture, c’est partout pareil. Sauf que là-bas, eh bien, ça se passe bien. Le secret d’une telle harmonie ?
Et si c’était l’absence de promesse…
Les promesses et les engagements empêchent-ils l’harmonie des relations ?
Car c’est bien là le truc : les mosos, en réalité, ne sont pas plus infidèles que nous. En réalité, ils le sont sûrement moins. Et il semblerait bien que ce soit grâce à une chose : les mosos ne se promettent rien, si ce n’est le respect et l’harmonie des relations quelles qu’elles soient. Ils ne se jurent pas fidélité, ils ne s’engagent pas pour la vie devant la déesse du lac Lugu autour duquel ils vivent. Non, rien de cela. Ils décident de s’aimer, ils s’aiment comme ils l’entendent, et puis ils se quittent tranquillement et paisiblement si d’aventure leur histoire ne les épanouit plus.
Cela paraît si simple, et en même temps si compliqué pour nos yeux d’Occidentaux !
Mais dans tous les cas, la vision qu’ont de l’amour les mosos nous pousse à nous interroger. Car pour eux, la valeur la plus importante, celle qu’il faut à tout prix préserver, c’est l’harmonie. Et combien sommes-nous aujourd’hui d’Occidentaux à affirmer haut et fort que la recherche de cette même harmonie doit être le moteur de la vie ?
Est-ce que, en regardant l’exemple des mosos, il serait possible de penser qu’en se délestant du poids des engagements et des promesses (qui, selon les mosos ne servent à rien puisqu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait…), la clé du bonheur serait à portée de main ?