La colère est une émotion importante qui doit exister pour l’équilibre psychique. Exprimée au bon moment et à la juste mesure, ressentir et extérioriser sa colère est un processus sain et naturel. En revanche, une colère refoulée, retenue trop longtemps ou encore retournée contre soi-même n’est pas sans danger. Le mental en souffre bien évidemment, mais le corps physique également et largement.
Si vous avez tendance à avoir un tempérament colérique et si vous avez l’habitude d’exploser et de sortir de vos gonds à chaque contrariété ou difficulté, voici 5 bonnes raisons d’apprendre à canaliser vos émotions, et la colère en particulier.
1-La colère met le muscle cardiaque en danger
Saviez-vous qu’après une crise de nerf, le risque de faire une crise cardiaque était doublé ?
Une étude démontre en effet que pendant les 2 heures qui suivent un accès de colère, le cœur est clairement en danger. Cela place les personnes au tempérament colérique dans les sujets à risque en ce qui concerne les maladies coronariennes. Et c’est là l’un des méfaits les plus dommageables de la colère sur la santé.
2-La colère est néfaste au système immunitaire
Les immunoglobulines A, ou IgA, représentent environ 15 % des anticorps présents dans le sang. Elles forment la première ligne de défense de l’organisme contre les infections. Et là encore, une étude a permis de démontrer qu’après un épisode colérique, les niveaux de ces IgA étaient diminués pendant pas moins de 6 heures.
Autrement dit, si vous ressentez souvent de la colère, que vous l’exprimiez ou non, vous courez plus de risques de tomber malade.
3-La colère peut être le précurseur de la dépression
Dépression, mais également symptômes du trouble de l’anxiété généralisée (TAG), sont étroitement liés à l’émotion de colère. Les personnes souffrant de TAG ou encore les personnes dépressives présentent généralement une forme de colère, extériorisée ou contenue tant bien que mal à l’intérieur, plus forte que le reste de la population. Mais ce rapport marche aussi dans l’autre sens : c’est-à-dire que ressentir de la colère, de l’agressivité ou de l’hostilité, trop souvent et trop régulièrement, peut conduire quelqu’un à développer un trouble mental comme la dépression ou l’anxiété aggravée.
4-La colère nuit aux poumons
Surprenant peut-être, et pourtant vrai : il n’y a pas que la cigarette ou la pollution de l’air qui sont néfastes à la santé pulmonaire, la colère aussi. Une étude de l’Université de Harvard réalisée sur un groupe de 670 hommes pendant 8 ans a mis en évidence que plus les niveaux d’hostilité et de colère étaient élevés, plus la capacité respiratoire, elle, était diminuée. Et cette diminution n’est bien sûr pas sans risque pour la santé des poumons, qui, semblerait-il, souffriraient d’une inflammation due aux hormones libérées à cause de la colère.
5-La colère réduit l’espérance de vie
On entend souvent que pour vivre longtemps, il faut vivre heureux. Même si cela reste un adage, il semblerait bien qu’il soit parfaitement fondé et avéré. On sait en effet que le stress est profondément lié à la santé générale et qu’il lui nuit considérablement. Or être en colère, c’est vivre un stress plus que certain. Seule solution donc : exprimer sa colère sainement, l’extérioriser en temps et en heure, dire ce qui vous blesse, ce qui vous fâche, afin de faire baisser tout de suite cette jauge de stress qui ne vous voudra toujours que du mal.
Exprimer ses émotions négatives, quelles qu’elles soient, est essentiel pour préserver sa santé psychique et physique. Si vous ne savez que faire de votre colère à part l’enfouir ou la ruminer, n’hésitez pas à consulter un thérapeute qualifié afin qu’il vous aide à mieux gérer vos émotions, en commençant par les accepter telles qu’elles sont.