À l’heure des bonnes résolutions, nous sommes nombreux à avoir décidé de faire plus attention au contenu de notre assiette, à nous remettre au sport, à la lecture, au jardinage, à respecter davantage son besoin de sommeil, à arrêter de remettre les choses au lendemain, ou encore à cesser d’accepter de nous faire marcher sur les pieds. Autant de bonnes impulsions que, bien sûr, chez Corps & Santé nous encourageons ! Mais est-ce que ces élans positifs ne traduisent pas un autre besoin finalement ? Un besoin essentiel et vital, une recherche d’estime de soi perdue, ou simplement un peu ébréchée par la vie ?
Qu’est-ce que l’estime de soi ?
L’estime de soi est un concept psychologique aussi riche et porteur qu’il est complexe et subtil. Mais l’estime de soi est surtout un fondement essentiel pour une vie pleine et équilibrée, que ce soit d’un point de vue relationnel, amoureux ou encore professionnel. Car l’estime de soi renvoie directement à l’opinion globale qu’une personne porte sur elle-même. S’il est vrai que ce jugement, positif ou négatif, que nous avons de nous se construit essentiellement pendant la petite enfance et peut être altéré par les difficultés et les aléas engendrant des traumatismes intérieurs, il est tout aussi vrai qu’il se répare, qu’il peut se réparer une fois adulte, au quotidien, en appliquant à sa vie des préceptes simples de bientraitance et de bienveillance. L’épanouissement personnel n’est et ne sera jamais une quête perdue.
Comment cultiver l’estime de soi au quotidien ?
Trouver sa place au sein des autres, s’épanouir au travail comme dans ses amitiés, construire des liens durables et nourrissants, s’autoriser à aimer et à être aimé, oui, tout simplement être bien dans ses baskets. Nous poursuivons tous ces enjeux, enjeux qui requièrent un minimum d’estime de soi. Et même s’il est plus facile de s’auto-dénigrer que de reconnaître ses forces et ses qualités, il existe réellement des voies simples à mettre en place, petit à petit et au quotidien, pour renforcer sa capacité à croire en soi.
Faire la différence entre « ce que je suis » et « ce que je fais »
Bien souvent, nous confondons le jugement global de notre personne avec l’évaluation de nos compétences. Prenez un exemple : vous avez un dossier à rendre à votre patron, et malheureusement, celui-ci s’avère incomplet ou incorrect. Certes votre supérieur sera probablement mécontent de votre travail et vous le fera bien comprendre. Mais votre conclusion à vous (la seule qui compte vraiment du reste) risque bien d’être un « je suis nul (ou nulle), je n’arrive à rien ».
Essayez de prendre du recul et d’imaginer que c’est une amie qui vous relate cette histoire de dossier. Que lui diriez-vous ? Qu’elle n’est bonne à rien ? Certainement pas ! Vous lui conseilleriez plutôt de ne pas baisser les bras, de se remettre au travail en tenant compte des remarques, de demander de l’aide et des conseils avisés à ses collègues peut-être, mais en tout cas, vous ne l’accableriez pas…
Accepter les choses telles qu’elles sont…
… Et de là, vous accepter tel que vous êtes. Combien sommes-nous à refaire le monde et la vie à grands coups de « si ça n’était pas arrivé, si je n’étais pas comme ça, si les autres étaient différents, et si, et si, et si… » ? Nous sommes nombreux ! Et pourtant, s’il est bien une quête perdue d’avance, c’est celle de refaire l’histoire. En revanche, la clé pour pouvoir l’écrire l’histoire, c’est l’acceptation. L’acceptation de l’imperfection de l’existence et des relations, l’acceptation de ses défauts, de ses failles, de ses blessures. Rester dans l’illusion d’une recherche d’idéal impossible revient à fermer toutes les portes autour de soi quand, au contraire, accepter les évènements, les êtres et soi-même comme ils sont, comme vous êtes, c’est s’ouvrir au monde merveilleux et libérateur du champ des possibles.
Oser s’affirmer
Les personnes qui souffrent d’une estime d’elle-même fragile recherchent absolument à la combler par le regard de l’autre. Et elles peuvent littéralement s’épuiser, physiquement comme psychologiquement, à cela. Pourtant, questionnez-vous : qu’admirez-vous le plus chez cet autre dont le regard est si précieux pour vous ? Probablement son authenticité, sa capacité à vivre selon ses propres valeurs, ses propres aspirations. Oui, ce que vous trouvez si épatant chez l’autre et que vous croyez (à tort) ne pas posséder, c’est le fait qu’il ose s’affirmer tel qu’il est, c’est sa force de dire tout simplement non s’il n’a pas envie de faire ceci ou cela. Le pouvoir du non, pourtant, n’est inaccessible pour personne. Il s’agit juste d’un entraînement, d’une habituation, et il est une des clés fondamentales de l’affirmation de soi, pour une estime de soi satisfaisante, gage d’une vie épanouissante.