Très tôt, le cholestérol a été considéré comme l’un des principaux facteurs de risque dans les maladies cardiovasculaires. En France, plusieurs centaines de milliers de personnes par an sont concernées par ces maladies touchant le cœur et la circulation sanguine, et responsables de troubles coronariens ou encore d’infarctus. Chez la femme, elles sont même la première cause de décès après le cancer. Mais si l’on parle essentiellement de prévenir l’hypercholestérolémie, on oublie trop souvent qu’il existe aussi un bon cholestérol, nécessaire et même indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Corps & Santé fait le point avec vous, et vous donne quelques conseils pour abaisser le taux de mauvais cholestérol et augmenter le bon.
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol est une molécule de graisse indispensable au bon fonctionnement de l’organisme de toutes les espèces, et en particulier celui de l’espère humaine. Elle est un constituant majeur de la paroi des cellules. Pour que ces dernières puissent se diviser et se reproduire, il faut du cholestérol. Par ailleurs, le cholestérol entre aussi en jeu dans la synthèse de la vitamine D, de la bile ou encore des hormones stéroïdes telles que la cortisone ou les hormones sexuelles (testostérone et œstrogène). Dans le corps humain, trois quarts du cholestérol est issu directement du foie, quand le quart restant provient de l’alimentation et plus particulièrement des produits d’origine animale. Mais malgré le caractère indiscutablement indispensable du cholestérol, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande son dépistage à partir de 20 ans. La fédération Française de Cardiologie préconise quant à elle une surveillance dès 25 ans. Il paraît donc évident que pour éviter un dépôt de graisse dans les artères (athérosclérose), mieux vaut avoir des concentrations sanguines de cholestérol basses. Mais de quel cholestérol parle-t-on ?
Qu’est-ce que le bon et le mauvais cholestérol ?
Les molécules de cholestérol fournies par l’alimentation ne peuvent pas être désintégrées par l’organisme. La seule façon de les éliminer reste la bile. Elle va dissoudre les molécules de graisse contenues dans la nourriture que nous ingérons pour permettre au corps de mieux les absorber. Mais alors que le cholestérol circule dans le sang, s’il est en excès, il se déposera sur les parois des artères et le temps faisant, une couche de graisse va se former avec la menace mortelle d’une obstruction. Mais l’excès n’est pas le seul facteur à surveiller, il faut tenir compte également du type de cholestérol. En effet, pour circuler dans le sang, le cholestérol a besoin de « véhicules » dans lesquels il va se loger. On peut se les figurer comme des petites navettes sphériques faites de protéines et de lipides. On parle de lipoprotéines, et ce sont leurs densités qui font toute la différence.
Le mauvais cholestérol, le LDL
Le mauvais cholestérol est dit « mauvais » car les lipoprotéines qui le transportent (les petites navettes) sont dites de faible densité (Low Density Lipoprotéines ou LDL). Autrement dit, elles contiennent beaucoup de graisses et ce sont elles qui, en excès, risquent fortement de se déposer dans les artères avec tous les risques sur la santé que cela engendre.
Le bon cholestérol, le HDL
Le bon cholestérol est dit « bon » car les lipoprotéines correspondantes sont dites de forte densité (High Density Lipoprotéines ou HDL). Autrement dit, elles contiennent essentiellement des protéines et du cholestérol. Ce type de lipoprotéines transfère le cholestérol dans le foie pour l’éliminer ensuite avec la bile. En d’autres termes, elles favorisent l’élimination de ces molécules de la paroi artérielle et prévient donc des maladies coronariennes.
Comment baisser le taux de LDL et augmenter celui de HDL ?
Il est donc clair à présent que le cholestérol est indispensable au corps humain, tout comme il est clair qu’avoir un taux élevé de LDL peut être mortel au fil des ans alors qu’avoir un taux élevé de HDL permet de se prémunir des maladies coronariennes en rendant le risque d’athérosclérose plus faible. Mais comment, au quotidien, mettre toutes les chances de son côté pour être sur le bon versant ?
Réduire sa consommation d’alcool
Conseil un peu « bateau » pensez-vous ? C’est vrai que limiter l’alcool est toujours préconisé dans le cadre d’une recherche de vie plus saine. Mais dans le cas du cholestérol, c’est une chose indispensable. Car l’alcool agit directement sur le foie en l’endommageant. Et le foie est justement le seul organe à permettre l’élimination du cholestérol. Abîmer son foie par un excès de boisson alcoolisées c’est prendre directement un gros, gros risque avec sa santé cardiovasculaire.
Limiter les graisses saturées de l’alimentation
Même si elles sont nécessaires dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée, les graisses saturées et surtout les acides gras trans qu’elles peuvent contenir augmentent les taux de LDL, c’est-à-dire de mauvais cholestérol. Il est donc important de ne pas exclure mais de diminuer sa consommation de viandes (surtout rouges), de saucisses et de charcuterie, mais également de beurre, de fromages et d’œufs. Pâtisseries, sodas et aliments frits sont, eux, complètement déconseillés.
Mettre les graisses insaturées au menu
Les graisses insaturées sont des gras sains qui, au contraire de boucher les artères, permettent justement le contraire. En cuisine donc, n’hésitez pas à utiliser quotidiennement l’huile d’olive, les huiles de graines, les noix, les amandes et les poissons gras (maquereau, saumon, sardines). Votre cœur vous dira merci !
Consommer des produits végétaux
Légumes, fruits et légumineuses sont extrêmement faibles en graisses, qu’elles soient saturées ou insaturées (dans la mesure où on ne les noie pas dans de la sauce ou du fromage bien sûr). Dépourvus de cholestérol donc, les produits végétaux sont en revanche riches en stérols, des composés qui aident à réduire le taux de graisse sanguin. Ils permettent donc indéniablement d’améliorer la santé globale, et, de ce fait, de limiter les risques de problèmes cardiovasculaires.
Maintenir un poids de forme
Surpoids et obésité sont des facteurs aggravants indéniables. Ainsi, en limitant les variations de poids et surtout les prises de kilos, on évite du même coup au taux de cholestérol de monter en flèche. Dans la même idée, faire non pas du sport mais de l’exercice et rester dynamique et en mouvement est une des meilleures façons d’augmenter son bon cholestérol et de réduire notablement son mauvais.