Une alimentation saine, gage de bien-être et de santé, passe, on le sait, par des apports suffisants et variés en fruits et légumes. Seulement voilà : en France, plus de la moitié de ces fruits et légumes contiennent des pesticides à risque. Et certains beaucoup plus que d’autres…
Qu’entend-on par « pesticides à risque » ?
Ce n’est pas un pesticide que l’on retrouve sur les fruits et légumes mais bien une multitude. Une étude récente a démontré la présence de 122 résidus de pesticides, dont 61 % sont considérés par les spécialistes comme hautement dangereux. Il s’agit de toxines cancérogènes, de perturbateurs endocriniens (des substances qui impactent les fonctions de reproduction, notamment), d’inhibiteurs pouvant altérer le fonctionnement du système respiratoire.
L’Inserm a d’ailleurs confirmé le lien entre ces pesticides et des maladies graves tels que des cancers, la maladie de Parkinson, certains troubles cognitifs ou encore la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Pour autant, attention : il n’est pas question de tous les fruits et légumes, mais de ceux issus de l’agriculture intensive. Car même si le bio n’est pas totalement épargné, les cas de contamination aux pesticides sont nettement plus rares et les proportions de cette contamination sont moindres.
Quels sont les 5 fruits les plus contaminés aux pesticides en France ? (*)
- Les Cerise : 91,9 %
- Les pamplemousses : 90,6 %
- Les pêches et les nectarines : 89,7 %
- Les pommes : 79,8 %
- Le raisin : 77,1 %
Quels sont les 5 légumes les plus contaminés aux pesticides en France ? (*)
- Le céleri branche : 91,2 %
- Les piments : 85,3 %
- Les choux de Bruxelles : 84,6 %
- Le gombo : 75 %
- Les haricots verts : 73,6 %
Pesticides dans les fruits et légumes : le bon choix, le bon geste
Evidemment, hors de question de bannir les fruits et légumes de notre alimentation. Mais il faut impérativement changer nos habitudes.
Je me souviens de moi petite (c’est-à-dire il y a… 30 ans, aïe !), quand ma mère revenait avec du raisin blanc du supermarché et que, le temps qu’elle range les autres courses, j’avais déjà boulotté les 3 quarts des grappes, sans rinçage évidemment. Voilà, on ne parlait pas de pesticides à l’époque. Ils étaient pourtant bien là, déjà. Ce genre d’élan de gourmandise juste spontané est aujourd’hui complètement irresponsable, et il est à bannir.
Premier bon réflexe : privilégiez au maximum l’achat des fruits et légumes en bio ou directement à un petit producteur local dont vous connaissez son engagement pour une agriculture durable et raisonnée.
Ensuite, lavez soigneusement. Mais là encore, attention. Car selon les chercheurs, le lavage à l’eau ne suffit pas. L’idéal est de plonger le fruit ou le légume (les chercheurs en question, de l’université du Massachussetts, ont fait leurs expériences sur une pomme) dans un bain d’eau additionné d’une cuiller à café de bicarbonate de soude pendant 15 minutes.
Alors, c’est laborieux, c’est certain. Mais votre santé et votre tranquillité d’esprit en valent largement la peine.
(*) Ces données représentent la fréquence de contamination par un résidu à risque et sont issues d’une analyse sur 70 types de produits regroupant plus de 5 000 aliments, analyse réalisée par l’UFC Que Choisir.