Lorsque l’on développe une maladie auto-immune et que c’est son propre corps qui s’attaque à lui-même, l’alimentation n’est plus importante, elle est essentielle. En effet, certains aliments peuvent aggraver les symptômes et la souffrance, tandis que d’autres peuvent au contraire s’avérer salvateurs et même permettre une amélioration dans le fonctionnement du système immunitaire. Lorsque l’on développe une maladie auto-immune, l’alimentation devient la première des médecines.
Les maladies auto-immunes : qu’est-ce-que c’est ?
On reconnaît aujourd’hui plus de 80 maladies auto-immunes, dont font partie la maladie cœliaque, la polyarthrite rhumatoïde ou encore la sclérose en plaques, pour ne citer que les plus connues. Les maladies auto-immunes se déclarent à cause d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Ce dernier a pour fonction, normalement, de défendre l’organisme contre les agressions extérieures. Mais dans le cas des maladies auto-immunes, le système immunitaire « déraille » et attaque les cellules et tissus de son propre organisme. Le corps devient lui-même son propre agresseur. D’où l’extrême importance du choix de son alimentation. Le corps étant déjà agressé, il ne doit pas l’être davantage par des aliments irritants ou à potentiel inflammatoire. Tout le but du jeu consiste à renforcer la barrière intestinale, ce qui se traduira par de nettes améliorations des symptômes des maladies auto-immunes et, conséquence directe, une amélioration notable des conditions de vie.
Aliments à exclure lorsque l’on souffre de maladies auto-immunes
Au tout début du régime, beaucoup d’aliments seront à interdire. Mais seulement au début. Ces restrictions ne sont pas définitives. Comme dit plus haut, le but de cette diète consiste à mettre le système immunitaire le plus au repos possible, à ne pas le « titiller » pendant un certain temps de façon à calmer les syndromes inflammatoires. Plus tard et au fur et à mesure, certains aliments pourront être réintégrés, un par un, et en étant à l’écoute de son corps pour savoir si oui ou non, cet aliment-là est irritant pour vous. Si tel est le cas en revanche, il sera à exclure définitivement. Dans la phase initiale du régime, tous les aliments potentiellement irritants ou inflammatoires pour le système digestif seront interdits : les céréales, les légumineuses, les produits laitiers, les sucres ajoutés, les œufs, les fruits secs, les édulcorants artificiels, les fritures, l’alcool, les épices, le café et le cacao. Bien sûr, tous les produits transformés industriellement sont à bannir, tout comme la charcuterie. Malheureusement, certains poissons seront à exclure à cause des fortes concentrations en métaux lourds reconnues aujourd’hui. C’est le cas du thon et du saumon.
Les maladies auto-immunes sont des maladies dont on ne guérit malheureusement pas. La seule solution consiste à soulager les symptômes douloureux et parfois même handicapants. Ce régime, même si certains des aliments cités plus haut pourront être reconsommés ponctuellement sans constater d’effets secondaires inflammatoires qui se traduiraient par une réapparition des symptômes, doit vraiment être considéré non pas comme une thérapie ponctuelle et temporaire, mais vraiment comme une nouvelle hygiène de vie à mettre en place.
Aliments à privilégier lorsque l’on souffre de maladies auto-immunes
Tous les aliments bons fournisseurs d’énergie, c’est-à-dire riches en glucides, mais sans gluten sont à mettre au menu quotidiennement. Les pommes de terre, le manioc, le riz, le tapioca ou encore les patates douces par exemple. Du petit-déjeuner au dîner, ils sont des aliments sains qui laisseront tranquille le système immunitaire. Et ce repos sera des plus bénéfiques pour tout l’organisme. Ils sont faciles à cuisiner et peuvent être une source inspirante de créativité dans la cuisine. On peut les intégrer dans des soupes, des crèmes de légumes, des salades… Souffrir d’une maladie auto-immunitaire contraint à être imaginatif pour ne pas s’ennuyer dans l’assiette, c’est certain. Il faudra également consommer des lipides sains pour l’organisme qui sont essentiels à son bon fonctionnement. Les poissons gras (hors thon et saumon, donc), les huiles végétales crues de qualités, l’avocat. Ces lipides sont d’autant plus importants qu’ils contiennent des oméga 3 et oméga 6 qui sont de puissants agents anti-inflammatoires.
Il est reconnu dans de très nombreux cas de personnes souffrant d’une maladie auto-immune une nette amélioration des conditions de vie avec un soulagement voire une quasi-disparition des symptômes douloureux et /ou handicapants. Depuis la nuit des temps l’alimentation est considérée comme la première des médecines. Cela se trouve être d’autant plus juste dans le cas des maladies auto-immunes.