Souvent confondue avec une maladie dermatologique, le zona est en réalité une maladie virale, une résurgence de la varicelle. Ça veut dire quoi ? Tout simplement que lorsqu’on a eu la varicelle, cas d’environ 90 % des adultes dans le monde, on est porteur du virus varicelle zona. Autrement dit, on est susceptible de déclencher une éruption de zona, le plus souvent lors d’une chute des défenses immunitaires. Ceci explique d’ailleurs pourquoi beaucoup de personnes sont atteintes de zona pendant une période difficile, généralement très stressante de leur vie. Raison pour laquelle on peut entendre ci et là que le zona est une « maladie du stress ». Sur les 90 % de la population susceptibles de faire un zona, 20 % le déclencheront. Mais ce qui est « bien » avec le zona, c’est que ses premières manifestations sont facilement reconnaissables, donc traitées plus facilement et plus rapidement. Alors : quels sont ces premiers symptômes à reconnaître ?
L’éruption cutanée
L’éruption cutanée, première manifestation du zona, se place toujours le long de la trajectoire d’un nerf sensitif. C’est l’inflammation de celui-ci qui provoque l’apparition de vésicules rouge regroupées. Le plus souvent localisées au niveau du visage, du thorax ou de la région de la taille (bien que le zona puisse toucher toutes les zones du corps tant qu’il y a des nerfs à proximité), ces vésicules sont remplies d’un liquide qui, au bout de quelques jours, deviendra jaunâtre. C’est cette éruption qui provoque de terribles démangeaisons. Les vésicules sècheront et formeront des croûtes, avant de tomber naturellement au bout de 2 semaines environ, parfois en laissant des cicatrices.
Les douleurs
Un zona provoque, en plus des problèmes et inconfort cutanés, des douleurs très violentes souvent décrites comme des sensations de brûlures vives. Ces douleurs sont dites névralgiques, c’est-à-dire qu’elles se situent sur le trajet d’un nerf. Autrement dit, ce ne sont pas les vésicules qui provoquent ces douleurs, mais l’inflammation du nerf touché en dessous. Notons en plus que lorsque le zona touche la région du cou, les personnes atteintes déclarent pour la plupart ressentir une impression d’étranglement particulièrement difficiles à supporter.
Les autres symptômes du zona
En plus de l’apparition des rougeurs puis des vésicules, des croûtes, des démangeaisons et des douleurs, il n’est pas rare que le zona provoque également l’apparition d’une fièvre et de maux de tête plus ou moins intenses.
Le cas particulier du zona ophtalmique
Nous l’avons dit, le zona est une maladie virale qui peut toucher toutes les régions du corps où circulent des nerfs sensitifs. De fait, la région de l’œil n’est pas à exclure puisqu’on y trouve un nerf et non le moindre : le nerf optique. En cas de déclenchement du zona dans cette partie du visage, la première alerte est le rouge de l’œil, net. Viennent ensuite très rapidement les douleurs qui peuvent être ressenties depuis la racine du nez jusqu’aux paupières, et enfin une forte sensibilité à la lumière. Dans ce cas encore plus que dans les autres, il est important de consulter au plus vite son médecin traitant. Idéalement et dans tous les cas, il conviendrait de prendre des antiviraux dans les 3 jours suivant les premiers symptômes d’apparition du zona.
Les douleurs post-zona
Dans la plupart des cas, la prise d’antiviraux dès les premiers jours suffit à accélérer la guérison et évite les douleurs qui peuvent suivre un épisode de zona. Mais parfois et surtout chez les personnes âgées ou à l’immunité déficiente, les douleurs dues au zona peuvent faire souffrir longtemps et altérer considérablement le confort de vie. On parle dans ce cas d’algies post-zostériennes. La meilleure des solutions pour mettre toutes les chances de son côté est de consulter dès les premiers doutes de zona.