Comme toutes les femmes, je crois que j’ai tout fait pour essayer d’éradiquer tous ces poils disgracieux sur mon corps. Le rasoir est bien pratique mais les poils repoussent vite et drus (en ce qui me concerne, si je rasais le matin je sentais déjà la repousse le soir), idem avec la crème dépilatoire, l’épilateur électrique casse mes poils mais ne les arrache pas, et l’épilation à la cire me provoque des poils incarnés à la repousse, et donc de gros boutons bien moches, super. Je me sentais dans une impasse dans cette lutte acharnée que je mène depuis déjà vingt-cinq ans. Et puis un salon d’épilation définitive à la lumière pulsée s’est ouvert à côté de chez moi. Je me suis dit que c’était la solution, et peut-être même un signe du destin…
Comme pour l’épilation au laser, l’épilation à la lumière pulsée éradique le poil en brûlant son follicule pileux. La différence, c’est la surface de traitement, et les flashs lumineux de la lumière pulsée sont bien plus larges que le diamètre du rayon laser. La lumière ne peut détruire le follicule qu’en étant absorbée par un poil foncé sur une peau claire, jusque-là, c’est tout moi.
Le protocole est long et assez contraignant. En ce qui me concerne, il a duré environ deux ans, pendant lesquels j’ai été presque tout le temps interdite d’exposition au soleil (pas le moindre rayon, ce qui signifie des leggings par quarante degrés en plein été). Pendant toute la durée du traitement, il faut se raser tous les jours, justement pour stimuler le poil et le rendre noir, faire très attention aux médicaments absorbés car certains ont un effet photosensibilisant qui laisserait des tâches irréversibles en réaction à la lumière du flash, et ne mettre aucune huile essentielle sur sa peau. Contraignant donc, mais pas infaisable, et si ça a été si long pour moi, c’est parce que je me suis lâchée et j’ai voulu tout faire, c’est-à-dire jambes complètes, maillot intégral et aisselles. Il faut prévoir le budget quand même : environ trois milles euros, payables en plusieurs fois sans frais, quand même.
J’ai été assidue, exemplaire même, en suivant absolument toutes les consignes, et j’ai souffert. Oui. Parce que ça fait vraiment mal et pourtant je ne suis pas douillette. En une heure, la jeune fille m’avait flashé tout le corps sans répit, et quand elle s’occupait de certaines zones je faisais des bonds sur la table en suppliant presque pour une pause d’un quart de seconde. Dans tous les cas je serrais les dents et je suais à grosses gouttes. Mais comme m’a toujours dit ma maman « Il faut souffrir pour être belle ».
Au final, je ne regrette absolument pas même si l’épilation n’est pas définitive, en vrai. Là où la pilosité était la plus dense et la plus sombre, il n’y a en effet presque plus rien qui repousse cinq ans après. Mais pour les zones où les poils étaient un peu plus clairs, les cuisses par exemple, il y en a encore quelques-uns qui poussent, mais très clairsemés. Je dois donc encore aller chez l’esthéticienne pour une bonne vieille épilation à la cire, mais au lieu d’y être obligée tous les mois, j’y vais trois fois par an à tout casser. J’estime être débarrassée d’environ 75% de ce qu’était ma pilosité, et honnêtement, mes poils ne sont plus la galère qu’ils étaient.