Le psoas est un muscle très important du corps, qui part de la hanche, traverse tout l’abdomen, puis vient s’attacher aux cinq vertèbres lombaires. Il est le seul muscle qui relie directement le tronc au bas du corps, d’où son rôle crucial dans l’alignement de la posture, l’équilibre, la flexibilité et le mouvement. Mais son importance ne s’arrête pas là. Des études montrent en effet qu’il pourrait être directement impliqué dans notre état de bien-être général, ce qui lui vaut d’être surnommé de façon très explicite « le muscle de l’âme » …
Le psoas, un muscle émotionnel
Il est un fait indéniable : le psoas réagit aux émotions. Pourquoi ? Parce que structurellement, il est relié au diaphragme, à la moelle épinière et aux reins.
Psoas et diaphragme
Le diaphragme, c’est la membrane qui module la respiration. C’est aussi là que beaucoup de sensations physiques liées à l’anxiété se manifestent. L’impression d’avoir le souffle coupé, ou encore celle d’avoir un poids sur la poitrine. Tout cela provient d’un diaphragme tendu, contracté, crispé par le stress. Or diaphragme et psoas sont intrinsèquement reliés dans leurs structures. Ce qui veut dire qu’une tension dans le diaphragme se répercute sur le psoas, mais aussi inversement.
Psoas et moelle épinière
Le psoas étant relié de façon très profonde aux cinq vertèbres lombaires, il est en connexion directe avec la moelle épinière. Ceci permet d’envisager sérieusement un lien entre le psoas et la partie la plus archaïque de notre cerveau : le cerveau reptilien. Bien avant que notre cerveau ne se développe et ne nous donne la parole et la capacité d’organiser et de penser, c’était le cerveau reptilien qui permettait le fonctionnement de notre base essentielle : la survie. Le cerveau reptilien gère le combat et la fuite. De là une conclusion s’impose : si le psoas est tendu, le cerveau reptilien l’est aussi, laissant émerger un sentiment général d’insécurité voire de danger imminent.
Psoas et reins
De chaque côté des lombaires se trouvent les reins. Or le fascia du psoas (un fascia est une membrane qui entoure un muscle ou un organe et qui le soutient) est relié avec celui du rein. En médecine chinoise, le rein est un organe clé puisqu’il est associé à la frustration, la colère et surtout la peur. Si l’on vit des émotions de cette sorte, il y aura des répercussions sur les reins mais aussi sur le psoas qui deviendra tendu.
Prendre soin de son psoas pour s’épanouir émotionnellement
Sans résoudre absolument tous les problèmes du cœur et de l’âme (restons lucides), avoir un psoas en bonne santé semble néanmoins indissociable d’un bien-être général. Car avoir un psoas détendu induit également la détente du diaphragme, du cerveau reptilien et des reins qui sont, comme nous l’avons vu plus haut, les sièges essentiels des peurs et des angoisses. Le principal souci du psoas, c’est son manque d’étirement. Et la posture assise que la vie moderne nous contraint plus ou moins tous à avoir de façon trop prolongée ne joue pas en sa faveur. Il est donc primordial de détendre le psoas, puis de l’étirer tranquillement pour pouvoir libérer nos émotions et vivre mieux. Et ça tombe bien, il n’y a rien de plus simple. En réalité, quelques minutes suffisent…
Détendre son psoas
Allongez-vous sur le sol en allongeant bien la nuque. Gardez les jambes pliées avec les pieds à plat à la largeur des hanches tandis que vous laisserez les deux genoux tomber l’un contre l’autre passivement. Abandonnez les bras de chaque côté du corps, un peu éloignés de votre tronc. Fermez les yeux, et respirez tranquillement par le ventre.
Etirez en douceur son psoas
Depuis la position précédente : placez vos bras en croix et laissez le genou droit tomber à droite en gardant le pied au sol. Puis soulever la hanche gauche en contractant légèrement le fessier. Maintenez l’étirement le temps de quelques respirations, puis procédez bien sûr de l’autre côté.