En bons occidentaux, nous ne connaissons bien souvent de la science du yoga que les postures et, depuis relativement peu, la méditation et tous ses bienfaits. Pourtant, le yoga, étroitement lié à la médecine ayurvédique, enseigne également (et peut-être même surtout, en fait) des méthodes et des techniques permettant de garder le plus loin possible les maladies, les infections et autres affections. Ces pratiques qui doivent être quotidiennes, ancrées dans un rituel de prise en charge de son corps physique (on pourrait presque parler de démarche écologique envers soi-même), sont regroupées dans ce qui s’appelle en sanskrit les kriyas, traduit par « les nettoyages internes ». Et d’ailleurs, pour la petite histoire, les postures, les fameux asanas, sont considérés dans la tradition yogique comme des kriyas puisqu’ils « nettoient » le corps afin de le rendre apte à l’immobilité et propice à profiter des bienfaits de la méditation. Bref.
Alors que les fleurs commencent à bourgeonner et que les premiers pollens font déjà leurs petits et grands effets, il se peut bien que l’un de ces kriyas vous intéresse plus particulièrement : le nettoyage des fosses nasales, le Jala neti, un nettoyage bien plus efficace parce que plus profond que ce que peuvent faire les pulvérisateurs classiques, grâce à l’utilisation d’une cruche bien particulière : le Neti lota.
Le Jala neti, comment ça marche ?
Le principe du Jala neti est en réalité assez simple. Mais au final, ce qui semble être le meilleur pour la santé du corps relève bien souvent, quand on regarde avec un peu de recul, de choses simples comme bonjour. Il suffit de remplir d’eau tiède enrichie de fleur de sel un petit pot à la forme bien spécifique, le Neti lota. En inclinant la tête d’un côté au-dessus du lavabo, on fait entrer le liquide physiologique dans une narine pour la faire ressortir par l’autre. Il faut ensuite procéder de l’autre côté, et faire suivre le Jala neti d’une série de Kapalabhati, une technique respiratoire ou pranayama qui consiste à expirer vivement et rapidement plusieurs fois, de façon à sécher parfaitement les parois internes des narines. Le Jala neti peut, peut-être, impressionner la première fois (mais quelle « première fois » n’est pas impressionnante ?), mais parfaitement indolore et facile à exécuter, le principal avantage par rapport aux pulvérisations classiques est d’assurer un nettoyage bien plus profond du nez, et donc d’éliminer plus complètement les mucosités dues aux pollens allergisants bien sûr, mais aussi à la pollution.
Quels sont les autres bienfaits du Jala neti ?
Il est étonnant de constater comme nos civilisations occidentales modernes accordent une importance quasi obsessionnelle à l’hygiène du corps dans le sens de la peau qui l’entoure tout en incluant la cavité buccale, mais néglige (ou oublie, tout simplement) l’hygiène du nez. Pourtant, entre les allergies et la pollution extérieure, jamais nous n’avons été aussi nombreux à souffrir d’affections des sinus ou de divers troubles respiratoires. Et, chose que les yogis ont déjà bien compris depuis longtemps, débarrasser les cils des muqueuses des narines de toutes les particules qu’ils filtrent (c’est bien là leur fonction) est source de nombreux bienfaits pour la santé générale. En effet, au-delà de participer à une meilleure respiration, la pratique quotidienne du Jala neti permet de résoudre quantité de troubles oculaires et de toute la sphère ORL, tout en stimulant le système immunitaire dans sa globalité. Il faut noter aussi que l’eau servant au nettoyage étant salée avec de la fleur de sel (bio si possible), c’est tout l’organisme qui est rechargé en oligo-éléments et en minéraux.
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