AVC… Trois lettres qui résonnent comme une épée de Damoclès pour chacun. Trois lettres qui peuvent être fatales dans 1 cas sur 5. Trois lettres qui laissent de terribles séquelles à vie dans 1 cas sur 3. Trois lettres qui sont la première cause de mortalité chez les femmes quand elles ne sont « que » la troisième chez les hommes.
L’Accident Vasculaire Cérébral, qui correspond à l’arrêt soudain de la circulation sanguine dans un vaisseau irriguant le cerveau, est dans 80 % des cas dû à l’obstruction de ce vaisseau par un caillot. On parle alors d’AVC ischémique ou encore d’infarctus cérébral. Dans les 20 % restants, c’est la rupture d’une artère qui en est la cause, entraînant une hémorragie intracérébrale. Quelle que soit son origine, l’AVC constitue une urgence médicale absolue. Si les premiers signes sont les mêmes pour les deux sexes et doivent alerter sans attendre (perte de l’équilibre, troubles de la vision et de la compréhension, étourdissements, difficultés d’élocution ou encore paralysie soudaine ou troubles de la sensibilité d’un membre ou d’un côté du corps), pourquoi les femmes ont-elles plus de risques que les hommes d’avoir un accident vasculaire cérébral ?
Des facteurs de risque d’AVC propres aux femmes
Et c’est bien à causes des hormones que les femmes se voient d’emblée plus susceptibles de faire un accident vasculaire cérébral. Car à cause des multiples changements hormonaux que connaît le corps d’une femme, leur risque de développer une hypertension artérielle est augmenté par rapport aux hommes. Et cela commence très jeune avec la prise de pilules contraceptives à base d’œstrogènes de synthèse, puis au moment de la grossesse avec le risque d’éclampsie (crise de convulsion chez une femme enceinte souffrant d’hypertension artérielle), et enfin lors de la ménopause avec la prise d’un traitement hormonal de substitution. Autant de moments clés dans la vie d’une femme qui imposent une surveillance accrue, mais également une certaine hygiène de vie qui se perd de plus en plus. Car si depuis les années 70 le tabagisme masculin semble diminuer, les femmes qui fument, elles, ne cessent d’augmenter, mettant ainsi encore plus leur santé cardiovasculaire en danger.
Des facteurs de risque d’AVC communs aux hommes et aux femmes
Aux facteurs de risque qui leur sont propres, les femmes voient d’autres facteurs se cumuler : l’âge bien sûr qui augmente la menace de faire un accident vasculaire cérébral, mais également la sédentarité, le surpoids et l’obésité, le diabète, l’hypercholestérolémie, les antécédents familiaux ou encore la consommation d’alcool. Une mauvaise alimentation et un environnement stressant seraient aussi responsables d’un risque aggravé. Pourtant et malgré tous ces facteurs de risque, la Fédération Française de Cardiologie déclare que les femmes sont moins bien dépistées et d’une façon générale prises en charge plus tardivement que les hommes…
Plus que jamais, il semble urgent que les femmes prennent soin d’elles et de leur mode de vie, en évitant au maximum les mauvaises habitudes si néfastes. D’autant que dans 8 cas sur 10, l’AVC pourrait être évité grâce à une hygiène de vie améliorée et des mesures préventives.
Pour aller plus loin, visitez le site Internet de la Fédération Nationale France AVC : http://www.franceavc.com/