On l’appelle « hormone du bonheur », ou encore « hormone du plaisir ». L’endorphine, ou plutôt les endorphines car elles sont plusieurs, sont des hormones produites par l’organisme naturellement. Plus précisément, il s’agit de neurotransmetteurs sécrétés par le complexe hypothalamo-hypophysaire situé à la base du cerveau dans certaines situations spécifiques. Leur mission : réduire l’anxiété et limiter la douleur.
Faisons le point.
Les endorphines, c’est quoi ?
Les endorphines sont des neurotransmetteurs (ou neuromédiateurs) produits par le système nerveux central. Le terme d’endorphine provient de la contraction de 2 mots :
- « Endogène » parce que produit par l’organisme lui-même ;
- « Morphine » parce qu’il s’agit d’un opiacé procurant des effets antalgiques semblables à la célèbre molécule connue pour être aussi utilisée comme une drogue ;
Dans quels cas le corps sécrète-t-il des endorphines ?
Les endorphines ont pour rôle de nous aider à faire face à la douleur physique, sans toutefois la faire disparaitre totalement. Elles sont libérées notamment :
- Lors d’une activité physique ;
- En cas de blessure ;
- Au moment de l’accouchement ;
Cependant, les endorphines sont aussi connues comme étant associées au plaisir. Ainsi, d’autres facteurs agissent sur la production de ces neurotransmetteurs :
- L’exposition à la lumière du soleil ;
- L’orgasme ;
- La pratique d’activités permettant un relâchement des tensions musculaires ;
- La pratique de la respiration abdominale en pleine conscience ;
- Les sourires et le rire ;
Quels sont les effets des endorphines sur la santé mentale et la santé physique ?
Les endorphines sont donc synthétisées dans des situations de mobilisation soutenue, ces situations comprenant autant les douleurs fortes, l’excitation intense et un certain niveau d’effort. Dans tous les cas, les effets des endorphines sont de 4 ordres :
- Euphorique: les endorphines provoquent un sentiment de joie assez similaire à l’impression de « planer ». On se sent comme sur un nuage ;
- Anxiolytique: les endorphines jouent un rôle dans la lutte contre la dépression ;
- Antalgique: les endorphines amoindrissent la perception de la douleur par le corps en se fixant sur les mêmes neurorécepteurs que la morphine ;
- Anti-fatigue: pour permettre à l’organisme de s’adapter à une situation intense, les endorphines réduisent l’épuisement à l’effort ;
Existe-t-il une carence aux endorphines ?
Oui. On parle de « trouble de carence en endorphines », ou SED. Il s’agit d’une affection due à une production insuffisante d’endorphines par le cerveau. Les symptômes de cette carence sont :
- Une dépression ;
- Une douleur chronique inexpliquée ;
- Une faible tolérance à la douleur ;
Le trouble de carence en endorphines peut avoir 2 origines :
- Une cause génétique: le cerveau ne libère pas d’endorphines comme il le devrait et ce dès la naissance. Les personnes concernées par cette déficience génétique auront tendance à être émotionnellement hypersensibles ;
- Une origine acquise: trop de douleurs physiques et/ou émotionnelles entraînent dans un premier temps une surproduction d’endorphines puis un épuisement de la sécrétion. Ainsi, une déficience acquise est généralement temporaire et se solutionne en diminuant l’exposition au stress et à la douleur ;
Comment stimuler la production d’endorphines ?
C’est bien connu, le sport à un niveau d’intensité relativement haut permet d’augmenter les niveaux d’endorphines. Ceci dit, rassurez-vous si vous n’êtes pas sportive plus que ça : la marche rapide à raison de 6 minutes par jour suffit à produire 30 % plus d’endorphines.
On peut également compter sur les câlins (y compris les ronrons du chat) et sur la pratique de la méditation pour booster nos hormones du bonheur.
Et l’alimentation dans tout ça ?
L’alimentation ne peut pas apporter directement d’endorphines. En effet, seul le cerveau est capable de les synthétiser. Cependant, certains aliments sont connus pour stimuler leur sécrétion. Le plus célèbre d’entre eux : le chocolat noir ! Mais ce n’est pas le seul. Vous pouvez également compter sur :
- Les oranges ;
- Les fraises ;
- Les oléagineux ;
- Les graines ;
- Le raisin ;
- Les plats épicés ;
Peut-on souffrir d’un excès d’endorphines ?
Naturellement, le cerveau ne produit pas d’endorphines en excès. Il est donc impossible de souffrir d’une « surdose ».
Le risque se situe en revanche au niveau des endorphines de synthèse comme la morphine, l’héroïne et d’autres drogues ou médicaments. Les risques d’un excès dû à ces produits :
- Des hallucinations ;
- Une insensibilité à la douleur ;
- Une euphorie démesurée ;
- Une insomnie ou, à l’inverse, une hypersomnie ;
Mieux donc compter sur une activité physique régulière, sur une alimentation variée et équilibrée et sur l’amour de ses proches pour maintenir ses d’endorphines à des niveaux synonyme de bien-être et de bonheur 😊