L’alcool est souvent considéré comme un moyen de se détendre après une journée chargée et stressante. Cependant, son impact sur la qualité du sommeil est sous-estimé, voire ignoré.
En effet, alors que beaucoup pensent que boire un verre avant d’aller se coucher permet de s’endormir plus facilement, la réalité est bien plus complexe. Car dans les faits, la consommation d’alcool a des conséquences significatives sur les différents stades du sommeil. Cela peut perturber le cycle naturel, sans parler des répercussions néfastes sur la santé à long terme.
Nos explications.
L’alcool et le sommeil : de vrais faux amis !
Voilà bien l’une des fausses idées les plus répandues sur l’alcool : il favoriserait le sommeil. Il est vrai que la consommation d’alcool peut, dans un premier temps, induire une forme de somnolence et aider à s’endormir plus rapidement. Mais ces effets à court terme masquent les perturbations qui arrivent plus tard. Car l’alcool perturbe les phases de sommeil, en particulier le sommeil paradoxal qui est essentiel pour la consolidation de la mémoire et le traitement des émotions.
Ainsi, une fois que l’effet immédiat de l’alcool se dissipe, les problèmes commencent. Les personnes qui consomment régulièrement de l’alcool avant de se coucher ont tendance à se réveiller plus souvent pendant la nuit, et si elles parviennent à se rendormir sans trop de peine, elles éprouvent des difficultés à trouver un sommeil profond. Résultat : une sensation de fatigue et de somnolence pendant la journée, même lorsqu’elles ont dormi suffisamment d’heures.
Comment la consommation d’alcool nuit à un sommeil de qualité
L’alcool est un diurétique. Cela signifie qu’il augmente la production d’urine et peut entraîner une perte de liquides corporels essentiels. Or la déshydratation peut perturber le sommeil en entrainant des réveils nocturnes fréquents et une sensation de soif.
De plus, l’alcool agit comme un dépresseur du système nerveux central, ce qui signifie qu’il ralentit l’activité cérébrale. Bien que cela puisse initialement favoriser la détente et l’endormissement, cela peut également entraîner des ronflements et des apnées du sommeil. Ces troubles respiratoires pendant le sommeil peuvent entraîner des réveils fréquents et une fragmentation du sommeil, compromettant ainsi sa qualité globale.
Enfin, il faut savoir que la consommation chronique d’alcool peut avoir des effets à long terme sur le sommeil. Les personnes qui boivent régulièrement ont tendance à développer une tolérance à l’alcool. Autrement dit, elles ont besoin de quantités plus importantes pour ressentir les mêmes effets. Cette escalade de la consommation peut entraîner une dépendance à l’alcool et des problèmes de santé mentale, tels que l’anxiété et la dépression, qui peuvent à leur tour aggraver les troubles du sommeil.
Alcool et sommeil : quelle conclusion ?
Bien que l’alcool puisse sembler offrir un soulagement temporaire au stress et aux tensions quotidiennes, ses effets sur le sommeil ne doivent pas être sous-estimés. Une consommation excessive nuit clairement à un sommeil de qualité et entraine une sensation de fatigue persistante néfaste sur le long terme sur le bien-être et la santé générale, physique et mentale.
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