C’est en effet la conclusion à laquelle arrivent de récentes études sur le sujet : un sommeil de qualité permet de diminuer notablement les risques d’obésité. Sans aller jusqu’à croire que dormir fait maigrir et qu’il suffit de se mettre à l’horizontal pour chasser les kilos (ce serait trop beau, quand même), il n’empêche que faire peu de cas de son sommeil se paye toujours, et même sur la balance…
Sommeil et poids, une histoire d’hormone de croissance
Des chercheurs américains ont réussi à démontrer que le manque de sommeil avait un impact direct sur l’Indice de Masse Corporelle (IMC). En effet, ce dernier est en moyenne supérieur de 3,6 % chez quelqu’un qui ne dort que 5 heures par nuit par rapport à quelqu’un qui ferait des nuits de 8 heures. Hallucinant pensez-vous ? Pas tant que ça à vrai dire, et tout à fait logique finalement. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’organisme est programmé pour ne pas s’alimenter pendant la nuit. Et c’est justement à ce moment-là que le corps produit le maximum d’hormone de croissance, une hormone qui permet la récupération nerveuse et musculaire, mais qui ordonne aussi au métabolisme d’utiliser les graisses pour apporter au corps l’énergie suffisante et dont il a besoin pour fonctionner correctement. Et là tout de suite, tout s’éclaire : plus on dort bien et suffisamment longtemps, plus on synthétise d’hormone de croissance, donc plus on puise dans les réserves graisseuses. Une équation toute simple mais qui peut donner de grands résultats sur la silhouette !
La qualité du sommeil influx sur l’appétit
Avez-vous déjà remarqué comme pendant une mauvaise nuit et peut-être même carrément une insomnie, la première des réactions est bien souvent de ressentir la faim et d’aller fouiner dans le frigo alors que toute la maison est plongée dans le noir ? La raison : les hormones toujours ! L’appétit et la faim sont en effet régulés par ces molécules, et le manque de sommeil engendre inévitablement de profonds dérèglements dans la mécanique du corps qui n’a besoin que d’une chose : la stabilité et la régularité. En réalité, tout tourne autour de deux hormones : la ghréline et la leptine. La première stimule l’appétit quand la seconde déclenche la sensation de satiété. Or lorsqu’on dort mal, l’organisme synthétise la ghréline en excès alors qu’il produit moins de leptine. Résultat des courses : la sensation de faim est dérégulée et on mange plus, qui plus est de façon anarchique (rappelez-vous, le frigo ouvert en pleine nuit et nous, la tête dedans…). Les études montrent même que deux jours seulement de couchers tardifs ou de réveils précoces suffisent à dérégler complètement notre système hormonal, et donc à bousiller notre régime.
Bien dormir quand on est au régime
Le hic, c’est que lorsque l’on cherche à perdre du poids à l’aide d’un régime, la qualité et la durée du sommeil diminuent. Et ce phénomène est d’autant plus vrai si votre diète est très restrictive ou maintenue sur le long terme. Mais nulle inquiétude à avoir : Corps & Santé vous donne quelques conseils pour optimiser votre dodo si bienfaisant :
- Couchez-vous à une heure fixe, et avant 23h, même si vous n’avez pas sommeil pour rééduquer votre horloge interne. On ne le dira jamais assez : le corps aime que les choses soient bien réglées !
- Prenez des compléments alimentaires pour limiter les déficits courants pendant les régimes. Certaines carences nuisent particulièrement à la qualité du sommeil. C’est le cas d’un manque en zinc ou en vitamines B par exemple.
- Supplémentez-vous, en plus et en soirée, avec du magnésium, car sans être un somnifère bien sûr, ce minéral agit de façon essentielle dans la régulation du sommeil en l’influençant positivement.
- Pensez aux tisanes! Passiflore, valériane, tilleul, lavande ou encore verveine ont un effet positif sur la détente, et l’apaisement qu’elles procurent ne peut que faciliter et optimiser la qualité de vos nuits.
Finalement, il semblerait bien que le secret de la ligne (et de la santé) ne soit ni dans les efforts exagérés ni dans les restrictions insensées, mais bien dans l’agenda et la bonne gestion de son temps, basé sur le respect de ses rythmes biologiques. À méditer !