La méditation, absolument ! vous en êtes convaincu(e). D’ailleurs, vous aviez prévu de vous y mettre… il y a 6 mois. D’ailleurs, vous aviez commencé… pendant 1 semaine. La peur de se lancer, la flemme de s’investir, et la tentation d’abandonner sont autant de choses qui font partie du jeu de la méditation. Tous les méditants chevronnés sont passés par là. Mieux : même les méditants les plus expérimentés doivent toujours en passer par là. Car le mental déteste la méditation et il fera toujours tout son possible pour vous dissuader de vous asseoir, tranquille et immobile. En même temps, il faut se mettre à sa place : le mental ne vit qu’au travers de sa propre agitation. Alors il est bien « naturel » qu’il refuse de se prêter au jeu. C’est un peu comme un enfant qui préfèrera toujours regarder la télévision plutôt que d’aller à l’école. Alors il cherchera tous les subterfuges, et il ne sera pas à court d’idées ! C’est certain que votre esprit est très doué pour inventer des raisons qui vous empêcheront de méditer. Mais ce ne sont pas des bonnes raisons, ce sont des fausses excuses. En voici quelques-unes…
« C’est pas le bon jour pour commencer à méditer, je suis trop fatigué(e) ! »
Voilà bien la fausse excuse sûrement la plus répandue ! D’ailleurs la fatigue a bon dos et se sert à toutes les sauces. Ce qui est très étrange, c’est de constater que la plupart du temps, cette fatigue infinie et contre laquelle il est impossible de lutter ne concerne que les choses qui vont nous faire du bien : cuisiner un bon petit plat maison, faire du sport, et… méditer. Pourquoi ? Eh bien simplement parce que votre mental vous ruse car il préfère s’absorber dans l’agitation de votre fil Facebook ou dans une séance de zapping à la télévision ! Alors, il vous fait croire que méditer nécessite un effort, que c’est quelque chose de difficile qui va vous demander de mobiliser toute votre énergie. Si votre mental vous sent quand même motivé, il est même capable de vous faire croire que vous n’y arriverez pas !
Ne vous laissez pas faire. Pour méditer, vous n’avez pas à forcer ni à lutter contre vos pensées. C’est même tout l’inverse : il suffit de laisser venir, de laisser faire. Et si vous êtes fatigué(e), c’est peut-être même le moment idéal pour débuter votre séance !
« Ça ne vaut pas le coup, il faudrait méditer pendant des années avant de commencer à ressentir des bienfaits ! »
Là encore, une ruse de votre mental qui joue sur notre tendance à tous de préférer les choses qui nous donnent une satisfaction immédiate. Mais là où le mental se trompe (mais pour le savoir, il faut essayer), c’est justement sur le fait qu’une séance de méditation, même la toute première, fait du bien tout de suite. La sensation de détente et de calme intérieur sont des bienfaits immédiats ! Bien sûr, pour l’illumination il faudra un peu plus de temps. De même pour les effets physiologiques profonds. Mais avouez que peu d’activités donnent un plaisir et un bien-être de façon instantanée. La méditation, oui.
« La méditation ? Ça n’est pas pour moi, les trucs spirituels ne m’intéressent pas ! »
En réalité, quand vous vous dites ça, vous savez pertinemment que votre mental est train de vous raconter des sornettes. Car s’il est vrai que la méditation était une pratique ancestrale destinée à des sages et des ascètes dans un contexte religieux ou, en tout cas, ésotérique, aujourd’hui, il n’en est plus rien et surtout pas en Occident. La pleine conscience est une technique de méditation qui est complètement débarrassée de tout concept métaphysique. C’est véritablement un outil, dans tout ce qu’il y a de plus pragmatique du terme. C’est un simple exercice et aucunement un rituel, dont le but final n’est pas de développer votre foi mais juste, votre bien-être.