D’ailleurs et pour vous le prouver (car nous appliquons toujours les bons conseils que nous vous donnons), nous allons nous-même modifier la structure pourtant très routinière de nos articles, et, pour une fois, laisser de côté l’introduction pour la remplacer par une citation de Paulo Coelho :
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse,
Je vous propose d’essayer la routine…
Elle est mortelle. »
Vivre ou exister ?
Nous voulions faire un sujet psycho, et nous voilà en train de plonger littéralement dans la philo. Mais l’un dans l’autre, les deux sont souvent très proches. Bref. Si les deux verbes existent, c’est qu’il y a forcément une différence subtile entre les deux. Alors : vous, pensez-vous vivre, ou exister ? Si vous ne vous êtes jamais posé cette question, c’est peut-être parce que vous vous contentez de vivre, mais sans exister vraiment. Et c’est le cas de beaucoup, beaucoup de monde. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à première vue, vivre dans sa zone de confort et ses habitudes semble plus confortable et surtout moins périlleux. L’être humain, foncièrement, a peur du changement parce qu’il craint l’inconnu. Pourtant… Ne vous est-il jamais arrivé, après avoir passé peut-être quelques nuits blanches d’anticipation anxieuse, de sentir comme un nouvel élan de vie, un nouveau souffle couler dans vos veines, après avoir réussi une nouvelle mission que vous n’auriez pourtant pas souhaitée ? Ou après un voyage à l’étranger seul(e), chose que vous n’auriez jamais cru être capable de faire ? C’est que ce sont les expériences qui nourrissent l’âme, le cœur. Et l’estime de soi aussi. C’est en se mettant au défi que l’on se découvre capable. Et c’est en repoussant ses limites, en faisant tomber ses propres barrières, que l’on se révèle vraiment…
Quotidien vs aventure ?
Vanter les bienfaits de vivre de nouvelles expériences n’implique pas forcément de faire le procès du quotidien. Car de quotidien, nous en avons également tous besoin ! Et cela va même plus loin puisque c’est bien pour notre survie, physique et psychologique, que nous avons besoin de repères, d’habitudes, bref d’une certain forme de routine. Le cerveau doit pouvoir se mettre de temps en temps en mode « pilote automatique », et cela ne peut se faire que dans un contexte de zone de confort, endroit où la vigilance peut être mise de côté. Pour autant, s’enfermer sur ce mode là est clairement dangereux. Oui, n’ayons pas peur des mots : c’est dangereux. Le risque ? L’impossibilité d’évoluer, de se remettre en question, de découvrir et d’apprendre. Ne jamais ouvrir sa porte sur un extérieur, sur un autrement, c’est très certainement ouvrir celle de la sclérose psychologique, et de la dépression qui fait suite au sentiment de s’être perdu, quelque part, au cours de cette route immobile…
Alors oui, et oui encore ! Osez mettre un peu de sel dans votre routine, et tout en bichonnant votre cadre routinier parce qu’il est important, sortez-en de temps en temps, ne serait-ce que pour faire quelques pas à l’extérieur. Et vous savez ce qui est bien aussi avec les expériences en dehors de sa zone de confort ? C’est que quand on y revient, c’est fou comme on s’y sent bien et même encore mieux !