La médecine intégrative, encore une nouvelle thérapie holistique à la mode ?
Eh bien non, et d’ailleurs, il conviendrait plutôt de parler d’ « approche intégrative » que de « médecine intégrative ». Sur la question de la gestion de la douleur, voire de son traitement, ce concept est de plus en plus considéré par les acteurs de la santé. L’idée, lutter contre la « crise des opioïdes » en combinant les traitements standards de la médecine conventionnelle avec des thérapies dites alternatives, comme le yoga ou l’acupuncture dont l’efficacité est déjà démontrée dans la prise en charge de certains types de douleurs.
Explications…
Douleurs et médecine intégrative : pour élargir le champs des possibles de la prise en charge
Concernant la gestion de la douleur, il y a deux réactions possibles :
- La première, se ruer sur un comprimé qui la fera taire (antalgiques tels que l’aspirine et le paracétamol, anti-inflammatoires comme l’ibuprofène, ou encore analgésiques opioïdes (dits également morphiniques), le tramadol et la codéine par exemple).
- La seconde, radicalement opposée, éviter d’avaler des médicaments et se tourner vers d’autres solutions : massothérapie, sophrologie, acupuncture, shiatsu, hypnose ou modification des habitudes alimentaires (la liste des possibles est encore longue).
L’approche intégrative consiste justement à combiner ces deux réactions. La prise de médicaments avec ou sans ordonnance, d’accord, mais avec, en complément, une démarche thérapeutique toute autre, bien souvent associée à du « simple bien-être ». Un « simple bien-être » comme peuvent dire les obtus et les rétrogrades, qui fait néanmoins ses preuves en termes de traitement de la douleur, preuves scientifiques à l’appui.
Gestion de la douleur : le danger de la médecine conventionnelle seule
La douleur, peu importe son intensité. Lorsqu’elle est quotidienne, elle est tout simplement insupportable, invivable. Elle laisse celui ou celle qui en souffre comme sans défense, complètement démuni et surtout, littéralement sous l’emprise des anti-douleurs. Car miracle ! Les médicaments vous soulagent…
Mais les effets secondaires sont là, tapis et vicieux. Et l’addiction vous guette, avec un risque certain d’augmentation des doses et d’utilisation néfaste sur le long terme. Une utilisation hors de contrôle qui peut bien tuer, et qui d’ailleurs, tue déjà.
La médecine intégrative : le meilleur des soins conventionnels et alternatifs pour soulager la douleur
Les médecines non conventionnelles (ou alternatives, ou parallèles peu importe le nom qu’on leur donne) envisagent de soigner l’individu dans son entièreté, corps, âme et esprit. On parle de thérapies holistiques. L’approche thérapeutique intégrative garde ce positionnement. Et dans la gestion de la douleur, elle est particulièrement pertinente.
La douleur, une problématique santé à part
Les causes à l’origine de la douleur sont infiniment nombreuses. Mais surtout, il y a bien souvent plusieurs causes en même temps à une même douleur. Des causes qui ne sont pas que physiques et contre lesquelles la médecine traditionnelle ne peut pas grand-chose.
Prenons un exemple : les douleurs articulaires. Bien sûr il y a la problématique physique et mécanique à ces douleurs. Mais si vous en souffrez vous-même, vous savez combien le stress, la fatigue, l’usure et la frustration peuvent les aggraver…
Tout l’intérêt de l’approche intégrative dans la gestion de la douleur réside ici : gérer l’aspect physique et physiologique de la douleur grâce à la médecine conventionnelle, et soulager tous les autres facteurs associés à la douleur grâce à des approches complémentaires et alternatives.
Gestion de la douleur et médecine intégrative : les bons résultats du yoga et de l’acupuncture
Une équipe de médecins anesthésistes de la Harvard Medical School a réalisé une méta-analyse donnant la preuve de l’efficacité de certaines approches alternatives dans la gestion de la douleur(1). Suite à cette étude, l’acupuncture et le yoga sortent clairement du lot en présentant de très bons résultats dans la réduction de la douleur, particulièrement en ce qui concerne les douleurs chroniques.
La conclusion à tout ça ?
La prise d’anti-douleurs et particulièrement de médicaments opioïdes n’est plus la seule solution.
Les perspectives de tout ça ?
Limiter les abus et addictions aux médicaments, responsables chaque année de la mort de nombreuses personnes.