L’été, tout comme l’après fêtes de fin d’année et la rentrée des classes, semble sonner l’heure des bonnes résolutions, notamment celles concernant la ligne et les habitudes alimentaires. Nombreuses sont ainsi les personnes à entamer un jeûne pour « se faire du bien » pendant cette période estivale, période où, il est vrai, l’appétit est en plus favorablement réduit à cause des températures chaudes. Néanmoins : jeûner est-il réellement bon la santé et pour la silhouette ? Corps & Santé fait le point…
Les supposés bienfaits du jeûne…
Qui n’a jamais entendu ou lu que le jeûne est LA méthode rêvée pour débarrasser le corps des toxines, pour relancer tous les processus biologiques, ou encore pour stimuler les facultés d’autoguérison du corps ? Sans compter, et cela paraît d’ailleurs même extrêmement logique, que cesser de s’alimenter est bien évidemment la solution miracle pour perdre du poids ? Et cette courte liste des soi-disant bienfaits du jeûne est loin d’être exhaustive. Sur Internet, il existe un nombre toujours plus croissant de sites Internet vantant cette pratique quelque peu radicale pour le corps et qui, pourtant, est loin de faire l’unanimité auprès des médecins et chercheurs tant elle comporte des risques.
C’est en 1960 que le jeûne a commencé à être populaire pour ses vertus évidentes amaigrissantes. Toutefois, après quelques études et mesures, il est vite apparu que ce qui génère une réelle perte de poids significative dès les premiers jours de jeûne, ce sont des pertes hydrique et de sodium, ainsi qu’une fonte musculaire, bien loin d’être équivalente à une fonte de masse graisseuse. D’autre part, une autre conclusion sur les propriétés amaigrissantes des cures de jeûne vient remettre en question l’intérêt de la chose : il est très peu probable que les résultats obtenus sur la balance perdurent dans le temps avec une alimentation normale, et même équilibrée, retrouvée.
Il est intéressant aussi de noter qu’il a été question des vertus thérapeutiques du jeûne dans les cas de pathologies articulaires et cardiovasculaires. Cependant et là encore, aucune étude n’a permis de prouver scientifiquement ces vertus curatives ou, en tout cas, bienfaisantes.
Les risques réels du jeûne
Même si à ce jour il n’existe aucune preuve concrète et validée de l’efficacité du jeûne, rien ne dit non plus que cela, pratiqué occasionnellement et de façon raisonnée et raisonnable, ne peut pas faire du bien à certains, la conviction de l’efficacité d’une chose était souvent liée à l’efficacité ressentie. Il faut bien comprendre que jeûner, c’est-à-dire priver son corps, son organisme, d’alimentation est, dès le premier jour, une épreuve physiologique (et psychologique très certainement, d’ailleurs la satisfaction de « se maîtriser » fait probablement partie des bienfaits recherchés) d’ampleur. Dès la premières semaines, de forts maux de tête peuvent apparaître, ainsi que des malaises. Passé 15 jours, impossible de passer à côté de carences en vitamines et minéraux, doublées de probables problèmes hépatiques et osseux. Il ne faut pas négliger non plus le risque de problèmes cardiaques qui peuvent être gravissimes. Enfin et pour terminer, les personnes prenant sur le long-court certains médicaments, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées tout comme les enfants et les adolescents, et les personnes souffrant de certaines pathologies comme l’hyperthyroïdie, la sclérose en plaques, l’épilepsie et l’insuffisance hépatique ou rénale, devraient dans tous les cas s’abstenir de telles pratiques extrêmes. Pour les autres, les adultes en pleine forme, ne dépassez pas 7 jours de jeûne, et optez peut-être plutôt pour les cures de jeûne partiel qui vous apporteront au moins, si ce n’est les bienfaits du jeûne à proprement parler, ceux des jus de fruits et de légumes.