Considérée comme complètement ésotérique il y a quelques années seulement, la pratique de la méditation est aujourd’hui en plein essor, pour ne pas dire carrément à la mode. Et comme tous les phénomènes provoquant un tel engouement, les chercheurs se sont penchés sur les effets concrets de cet art de la concentration et du recentrage sur soi. Toutes les études sont unanimes : la méditation n’a que des bienfaits et améliore considérablement le bien-être physique et psychologique des pratiquants assidus. Mais à l’heure où la population mondiale vieillit inexorablement et où la question de la prise en charge de ces séniors inquiète de plus en plus, des recherches se sont spécifiquement intéressées aux bienfaits de la méditation chez les plus de 60 ans. Et c’est à fois sans surprise mais avec de très belles perspectives que les résultats ont confirmé ce qui paraissait d’emblée évident : méditer, oui, cela permet réellement de vieillir mieux.
Méditer, le secret de la longévité cérébrale
Bien sûr, le processus de vieillissement entraîne inévitablement un déclin du corps et une diminution des fonctions physiques. Mais ce qui inquiète le plus et pose un réel problème de santé publique, ce n’est pas tant l’usure et la fatigue du corps, mais plutôt la perte progressive de vigueur cérébrale. En cause, un phénomène métabolique qui semblait jusque-là fatalement écrit : les volumes cérébraux diminuent avec l’âge, et certaines zones du cerveau voient leur métabolisme réduit, autrement dit, elles fonctionnent moins bien. Le résultat de tout ça : tout bonnement une diminution nette des capacités cognitives et une augmentation franche des maladies appartenant à la triste catégorie des démences telles que la maladie d’Alzheimer.
Les bienfaits déjà démontrés de la méditation sur le cerveau des séniors
Le corps scientifique connaissait déjà de nombreuses vertus avérées à la pratique de la méditation, et ce quelle que soit la catégorie de personnes, séniors ou non. Ainsi, s’asseoir régulièrement en tailleur ou sur une chaise et s’exercer à la pleine conscience augmente concrètement les capacités d’attention et de mémorisation, tout en diminuant notablement le stress, l’anxiété, les troubles du sommeil ou encore le sentiment de solitude que notre époque actuelle rend malheureusement universel. Certaines études sont même allées jusqu’à prouver que méditer diminuait les risques de maladies cardiovasculaires. Mais plus récemment, des recherches inédites ont été menées sur la morphologie et le métabolisme du cerveau lui-même. L’objectif : comparer les volumes cérébraux et leurs activités d’un groupe de séniors méditants par rapport à un autre groupe ne pratiquant pas la méditation. Et les résultats sont tout simplement impressionnants.
Méditer permet de garder toute sa tête !
Ce que les examens ont mis en évidence donne un espoir énorme dans l’adaptation de la prise en charge des séniors. Car tout bonnement, les cerveaux des séniors pratiquant la méditation possèdent davantage de matière grise. Un volume cérébral presque miraculeusement préservé et dont, en plus, le métabolisme stable permet un bon fonctionnement. Un véritable inversement du processus de vieillissement, qui laisse penser les scientifiques que la méditation pourrait être une solution efficace contre la maladie d’Alzheimer et les autres démences de ce type, ou en tout cas, une manière de retarder efficacement leurs apparitions. D’autant qu’il n’est nul besoin de méditer pendant des heures et que la technique de la pleine conscience peut être facilement enseignée dans les établissements pour séniors. Une véritable révolution qui pourrait bien changer du tout au tout la perception du mot « vieillir » et, dans tous les cas, qui offre de nouvelles perspectives de bien-être aux séniors, séniors qui, d’après les estimations, seront plus nombreux que les enfants en 2050.