Lombalgies, cervicalgies, dorsalgies, quel que soit l’endroit où se situe la douleur, le mal de dos est définitivement le « mal du siècle », et quasiment personne (statistiquement, 1 individu sur 5 seulement) ne sera épargné par ce fléau au cours de sa vie. Chroniques ou ponctuelles, intenses ou plus diffuses, les douleurs au niveau de la colonne vertébrale sont toujours handicapantes car, au-delà de la gêne et de la limitation physique évidentes, elles provoquent également une perte de confiance totale de la personne touchée pour son propre corps, et ce d’autant plus que ces douleurs peuvent se déclarer par surprise, à n’importe quel moment de la journée, au cours d’un mouvement du quotidien des plus anodins. Le stress, un manque d’exercice physique régulier, des mauvaises postures répétées au fil des jours, de nombreuses causes peuvent être à l’origine d’un mal de dos. Mais une à laquelle on pense un peu moins et qui pourtant a sa part de responsabilité : la position que l’on adopte chaque nuit pour dormir…
Pourquoi a-t-on mal au dos ?
À moins d’avoir une activité physique qui redresse, étire et ouvre le corps régulièrement, c’est quotidiennement et perpétuellement que nous faisons subir à ce dernier les éternelles mêmes contraintes. On est assis toute la journée, plus ou moins tordus sur une fesse ou une autre, les jambes croisées, le dos enroulé, la tête baissée, les épaules tombant en avant. Lorsque nous sommes sur nos deux jambes, nous nous baissons sans cesse pour saisir des choses au sol, pour les soulever à la seule force du dos. Encore et encore, ces habitudes si néfastes pour la santé de la colonne vertébrale, nous les répétons. Résultat ? Notre dos adopte une position d’enroulement dans laquelle nous sollicitons notre musculature de façon inappropriée et anti anatomique. Conclusion ? Notre corps se déforme littéralement et doit subir les conséquences de ce tassement général. Et justement, l’une de ces conséquences (car il y en a bien d’autres, notamment des désordres organiques), c’est le mal de dos.
Quelle position adopter pour protéger son dos en dormant ?
Bien évidemment, vous allez bouger pendant votre sommeil et il n’y a pas de mal à ça. Car si alors que vous êtes plongé profondément dans les bras de Morphée vous vous mettez dans une position qui occasionne une gêne, instinctivement vous n’y resterez pas et trouverez très rapidement une autre façon de vous positionner. Le corps sait ce qui est bon pour lui dès lors qu’il n’a plus les milles réflexions de la tête pour le perturber ! En revanche, une chose sur laquelle vous pouvez intervenir pour préserver l’alignement de votre colonne vertébrale et faire profiter à votre dos de ce moment de repos salvateur, c’est bien la position que vous allez garder quelques minutes avant de vous endormir. Soyez-en certain, ce bref instant peut réellement faire la différence et mérite donc d’y attacher un peu d’attention. Idéalement, il conviendrait de préférer s’allonger à plat dos en abandonnant ses jambes à la largeur du bassin et ces dernières soutenues au niveau du creux de poplité (l’arrière du genou) par un coussin. Cela induira une légère surélévation des cuisses qui permettra alors de calmer la cambrure lombaire tout en laissant au psoas (un muscle essentiel notamment pour la santé du dos) toute latitude pour se relâcher de façon optimale. Il faut également veiller à soutenir l’arrière du crâne de façon à avoir la nuque longue et les cervicales alignées. Enfin, essayez de profiter de ce moment de calme et de détente, préliminaire à un sommeil réparateur, pour amener votre conscience sur vos épaules, en les laissant descendre passivement et progressivement vers le matelas sur chacune de vos expirations.
Je n’arrive pas à m’endormir sur le dos !
Pour certains, il est tout bonnement impossible de s’endormir en étant allongé sur le dos, à plat. C’est votre cas ? Eh bien, justement, pas de problème, jamais, que des solutions, toujours ! Si trouver le sommeil et commencer la nuit sur le ventre reste une très mauvaise idée, la position latérale en chien de fusil, elle, peut être tout à fait convenable, à condition de veiller à deux petites choses… Tout d’abord et là encore, il convient de mettre un coussin entre ses deux genoux fléchis et remontés à la poitrine. Ensuite, le fait de ramener les jambes vers soi ne doit pas entraîner une posture d’enroulement de la colonne. Essayez autant que faire se peut d’avoir conscience de votre axe et de préserver son alignement en gardant le dos droit du coccyx jusqu’à l’arrière de la tête.
Enfin, n’oubliez pas que la qualité de votre literie est au moins aussi importante que la posture que vous adoptez pour dormir. Pensez toujours qu’un matelas ne doit ni être trop dur ni être trop mou, et qu’il doit également se changer tous les 10 ans !