Les bienfaits apportés par la proximité des animaux dans notre environnement ne sont plus à démontrer. Mais certains d’entre eux, à l’image du chat auquel nous avons consacré un article, la ronronthérapie, semblent avoir un impact positif sur l’homme bien au-delà de la simple compagnie (ce qui, du reste, est déjà énorme à une époque où de plus en plus de personnes souffrent de la solitude). Aujourd’hui, Corps & Santé souhaite mettre à l’honneur le cheval, un être formidable qui sent, ressent, réagit et interagit avec une intelligence incroyable. Un animal qui se révèle plus un partenaire, et qui peut nous faire comprendre les choses que l’on ne peut (ou qu’on ne veut) pas entendre.
Le cheval : un animal à part
Associé à un imaginaire qui nous vient tout droit de l’enfance et des contes de princes et de princesses qui la nourrissent, le cheval fait rêver. Littéralement, c’est un être qui fascine et qui intrigue. Mais très souvent également, le cheval effraie. Il est grand et fort, impressionnant tout comme surprenant par ses réactions qui peuvent s’avérer très vives. Il peut paraître indifférent et distant, comme supérieur, et pourtant… Le cheval est avant tout un être qui a besoin de faire confiance et de se sentir en sécurité (tout comme nous, comme c’est étrange…). L’approcher et l’apprivoiser demande de la patience et du calme. Le cheval a besoin d’une profonde bienveillance pour se livrer et offrir tout ce qu’il a à donner.
Ultra-sensible (on pourrait presque parler d’hyperesthésie), le cheval est extrêmement attentif à ce qu’il se passe autour de lui. Il capte le moindre de nos gestes et plus fort, il connaît et perçoit les sentiments qui nous poussent à certains micromouvements dont nous ne sommes, pour la plupart, même pas conscients nous-même. Il lit nos émotions comme dans un livre ouvert. Il nous connaît d’emblée bien mieux que la personne qui pourrait partager notre vie depuis des années. Et c’est bien cette extrême lucidité sur l’homme qui peut tant nous apporter, voire nous guérir parfois…
La dadathérapie (ou équithérapie, pour les puristes)
Depuis plusieurs années déjà, les thérapeutes ont compris et surtout constaté toute l’aide que les chevaux peuvent apporter dans le traitement des personnes souffrant d’un trouble du spectre autistique. Le cheval prend alors véritablement le rôle d’un médiateur, cadrant et valorisant pour celui qui est à son contact. Il ne juge pas et pourtant il sait et comprend, tout en se mettant au rythme de la personne qui l’accompagne. Réclamant bienveillance, tact et respect, il nous apprend le plus intelligemment du monde à reconnaître nos propres besoins qui sont tellement les mêmes. Il nous montre et nous enseigne une forme de communication d’autant plus sincère et nourrissante qu’elle est non-verbale : la communication par les émotions.
Dans le cas de l’autisme, une seule séance suffit pour noter des améliorations, notamment dans la communication et la gestion émotionnelle. Pour autant, et tous autant que nous sommes, nous avons à gagner à rentrer en contact avec un cheval et à tisser des liens avec lui. Il ne fait aucun doute qu’il sera un allié précieux pour nous aider sur la voie de la valorisation et de la confiance en soi. Tout comme il nous apprendra à vaincre nos peurs, nos angoisses, et notre timidité, pour mieux vivre dans la société.