Tout le monde le sait mais dans les faits, l’échauffement avant l’effort physique est bien souvent négligé voire carrément occulté. Et pourtant, tant au niveau de la sécurité que de la recherche de performance, l’échauffement est une phase qui devrait être incontournable. Voyons tout ça d’un peu près…
À quoi ça sert l’échauffement ?
Un peu à l’image du corps émotionnel, le corps physique n’apprécie guère les transitions brutales. Imaginez : que fait le mental lorsqu’une émotion ou un sentiment violent le heurte subitement ? C’est bien ça, oui, il se braque, il refuse, il se ferme. Il faut envisagez le corps physique de la même façon. À froid, il n’est pas dans les bonnes conditions et l’exigence d’un effort soudain est vécu par lui comme un choc, une agression. S’il n’est pas préparé par l’échauffement, le corps, au lieu de profiter de l’entraînement qui est supposé lui faire du bien et le maintenir en forme, va se bloquer, se contracter. Il va refuser, tout comme le mental face à l’émotion. C’est cette contracture de résistance qui est source de nombreuses blessures musculaires et articulaires. L’échauffement est cette période de transition progressive qui permet de faire comprendre au corps ce qu’il va lui arriver.
D’un point de vue plus mécanique et anatomique, la phase d’échauffement permet de faire monter la température du corps, améliorant ainsi l’élasticité des muscles et des tendons. Les articulations sont mobilisées et donc assouplies. Elles seront donc plus aptes à accepter l’exigence d’une posture ou d’un mouvement. L’échauffement est donc une étape qui permet avant tout de se protéger. Mais pas que, et les grands sportifs le savent bien. Car en s’échauffant, on augmente également le débit sanguin et donc l’irrigation musculaire. La ventilation pulmonaire est elle aussi développée, en conséquence de quoi les performances physiques sont nettement optimisées.
Mais l’échauffement sportif a encore un autre intérêt : celui de la préparation mentale. Le corps et la tête ne fonctionnent jamais aussi bien que lorsqu’ils sont en connexion. S’échauffer permet aussi au mental de se calmer, de se focaliser sur le corps et non plus sur les pensées de la vie quotidienne. L’échauffement est le moment qui offre la possibilité de prendre progressivement conscience de son corps, d’en prendre également confiance en le ressentant dans son tout et dans ses mouvements. Et en étant pleinement dans son corps et non ailleurs, on favorise, bien sûr, une meilleure récupération après la séance de sport.
Comment bien s’échauffer ?
Évidemment, l’échauffement va varier en fonction de l’effort physique et du type d’entraînement qui va suivre. Mais dans tous les cas, la phase préparatoire de l’échauffement doit avoir une durée moyenne comprise entre 5 et 10 minutes. Elle doit, par ailleurs, comporter 3 parties :
- Une première phase visant à augmenter le rythme cardiaque, comme un running, par exemple.
- La seconde phase doit permettre une mobilisation en souplesse de tout le corps : rotation des épaules et des cervicales, mouvement du bassin, etc…
- Enfin, la dernière phase peut avoir comme but de préparer spécifiquement le corps au sport pratiqué. Si votre activité requiert un maximum de puissance dans les jambes, vous pouvez enchaîner quelques séries de squats.
Dans tous les cas et quel que soit l’âge et l’activité pratiquée, l’échauffement doit être progressif et adapté à vos capacités. Il doit permettre d’augmenter la température du corps, et cette dernière doit être entretenue pendant tout le temps de cette étape absolument nécessaire à tous les sportifs, des plus novices aux plus aguerris.